L'or compte parmi les métaux précieux les plus recherchés du marché. Et comme il tend à conserver sa valeur, tant culturelle que financière, même en période de turbulences, il est considéré comme une valeur refuge. Cependant, certains facteurs sont connus pour influer sur le cours de l'or
C'est bien sûr la balance entre l'offre et la demande qui détermine la valeur de l'once à un instant précis. Aujourd'hui, quatre secteurs apparaissent en demande d'or : la bijouterie, les technologies - car on trouve de l'or dans les puces de nos ordinateurs, par exemple -, les investisseurs et les banques centrales.
Rappelons que la méthode consacrée pour évaluer l'or consiste à calculer le nombre de dollars qui devraient être échangés pour posséder une once. Le cours de l'or et celui du dollar sont donc liés par une relation inverse. Lorsque le dollar monte, la demande diminue et l'or baisse.
Parmi les autres facteurs clés qui impactent le cours de l’or, on peut citer les taux d’intérêt. En effet, lorsque les investisseurs donnent leur préférence aux obligations d'État parce que les taux d'intérêt sont en hausse, l'or de son côté a tendance à baisser. À l'inverse, l'or reprend de la valeur lorsque les rendements boursiers s'effondrent. Les conflits internationaux ont également des conséquences sur le marché. Le climat d'incertitude qu'ils installent pousse les investisseurs à acheter de l'or. La demande augmente et le cours grimpe. Idem pendant les fêtes chinoises - car il est de tradition pour la population d'offrir alors des bijoux en or - ou lorsque la production industrielle s'accélère.
L'or, à nouveau produit de placement ?
La baisse du dollar et les risques inflationnistes poussent les investisseurs vers le marché de l'or. Le métal jaune s'impose à nouveau comme un actif de placement stable. Tant et si bien que l'once a touché sur le Comex à New York, et sur le London Bullion Market à Londres, son niveau le plus élevé depuis juin 1988. Outre les achats techniques, plusieurs facteurs contribuent à ce regain d'intérêt : les inquiétudes liées à une inflation à la hausse, les prix du pétrole, la perspective d'un affaiblissement du dollar. L'or est jugé moins volatil que les devises. Les tensions géopolitiques participent également au phénomène de l'or fort. Le métal jaune s'impose de plus en plus comme un produit de placement et de diversification de portefeuille, les investisseurs ayant commencé depuis ces dernières années à acheter de l'or pour des détentions moyennes beaucoup plus longues qu'avant...
L'or et l'économie
L'argent et l'or sont utilisés comme monnaie au XIXe siècle. Mais, au XXe siècle, seul reste l'or dans les différents systèmes monétaires. Le « Gold bullion standard » permet d'échanger ses dollars contre une certaine quantité d'or, sous certaines conditions, ceci oblige les banques centrales à posséder d'importantes réserves d'or. Or, maintenant les réserves potentielles d'or connues deviennent inférieures à la production cumulée... ce qui favorise la hausse.
Et ceci, même si certains pays producteurs ont une production en hausse, comme par exemple la Namibie.
Le 22 juillet 1944, les accords de Bretton Woods sont signés, il en résulte la création du F.M.I.
Le F.M.I doit permettre une stabilité monétaire internationale. Chaque banque centrale doit avoir un certain pourcentage d'or et de devises étrangères en réserve. Mais en 1969, les D.T.S (les droits de tirage spéciaux) apparaissent qui permettent à certains pays de ne pas respecter les quotas en or.
Le 15 août 1971, Nixon suspend la convertibilité du dollar en or et demande au F.M.I une réforme de l'ensemble du système. L'adoption de ce projet a lieu à Kingston en Jamaïque le 1er octobre 1976.
La démonétisation de l'or a permis aux États-Unis et à d'autres pays un déficit régulier ! Cela comporte un avantage pour l'or, les transactions sont à nouveau autorisées sur le marché, le prix de l'or baisse dans un premier temps à cause des ventes du F.M.I.
Les marchés clés
La production de l'Amérique du Nord est négociée sur les places de New York et Toronto, celles d'Afrique du Sud et de la Russie passent généralement par Londres et Zurich, tandis que celle de l'Australie est négociée à Hong Kong, Singapour et au Japon.
La place de Londres. Les négociants d'or sont des filiales de banques qui peuvent garantir la confidentialité, la sécurité et le cautionnement des métaux précieux. Les plus prestigieux sont basés à Londres, place historique du négoce de l'or depuis le XVIIIe siècle dont les plus connus sont Mocatta, NM Rotschild, Deustch Bank, Sharps Pixley, Montagu et Republic National Bank de New York. Le principal indice du marché londonien est le fixing défini par NM Rotschild's et les principales banques qui confrontent leurs ordres d'achat ou de vente afin de déterminer une cotation qui a valeur de référence dans le monde entier. Depuis quelques années, le nombre des acteurs du marché de l'or s'est accru, générant la création du London Bullion Market qui regroupe les 14 principales banques européennes et américaines et 46 membres.
La statue équestre du duc de Wellington se dresse devant le Royal Exchange, fondé par Sir Gresham en 1566. L'actuel Royal Exchange (première bourse de Londres) date de 1838. Londres est ainsi restée la principale place de cotation et de négociation de l'or dans le monde.
La place de Zurich. De son coté, Zurich est devenue le premier fournisseur d'or du monde. Les principales banques suisses, le Crédit Suisse, la Compagnie de Banques Suisses et L'Union des Banques Suisses non seulement gèrent le négoce de l'or mais aussi disposent de leurs propres raffineries d'or. La distribution de près de 1.000 tonnes d'or par an est exportée vers l'Italie, la Turquie, l'Europe Centrale, l'Asie du Sud-Est et le Japon.
La place de New York. Le lieu de négoce de l'or se situe au Comex (Commodity Exchange de New York), fusionné depuis 1994 avec le New York Mercantile Exchange (Nymex), spécialisé dans les instruments financiers sur l'or.
Et en France... Pendant une longue période, le marché de l'or fonctionnait sur le système de l'étalon or où les banques centrales achetaient le métal à prix fixe et où il n'existait donc pas de marché d'échange. C'est à partir de 1948 que les Français retrouvent le droit de faire des transactions sur l'or et de le posséder dans l'anonymat et sans impôts. À la Bourse de Paris, un marché s'organise avec des cotations sur la barre de 12,5 kg, le lingot, le napoléon, la pièce suisse, le souverain et le dollar en or.
Le lingot
Si le lingot est un kilo d'or, ce n'est pas n'importe quel kilogramme d'or. Étymologie de lingot : de lingua, la langue, le mot est passé par le provençal et l'occitan, lingo, pour devenir lingot parce que l'or était coulé dans des moules plats qui avaient un peu la forme d'une langue. Ce voyage compliqué du mot n'est pas un cas unique, salade et mistral ont suivi le même chemin.
C'est un kilogramme d'or parce que, physiquement, il pèse entre 995 grammes et 1.005 grammes, que son titre de pureté est au moins de 995/1.000 (au moins 995 grammes d'or pur pour 1.000 grammes de lingot), toutes choses que son certificat vous précise. En revanche ce n'est pas un kg d'or normal, car c'est un kg d'or « de bourse ». Grâce à cette onction, vous ne payez pas, lorsque vous l'achetez, la TVA légale que vous paieriez si vous achetiez un kilogramme de métal d'or industriel ! Lorsque vous le vendez, vous ne payez que la taxe sur les métaux précieux et non pas les BIC que devront acquitter les marchands de métaux. Pour avoir un lingot de bourse, vous devez avoir un certificat. Un lingot d'or de bourse doit avoir été vérifié par un essayeur agréé.
Les faux lingots : les lingots « tocs » en plomb et les lingots « fourrés » beaucoup plus dangereux car, sous une épaisseur d'or, il cache une âme de plomb ou de tungstène mais pèse un poids exact ou très proche du poids théorique inscrit sur le certificat, lequel est bien entendu authentique. Le lingot fourré est fabriqué en « décalottant » un lingot authentique de sa face portant cachets, en le creusant, pour le refermer après prélèvement de quelques centaines de grammes. Les traces sont poncées, l'ensemble est redoré, le résultat est magnifique, souvent d'un poids exact à la fraction de gramme près.
La barre d'or de bourse est un lingot de plus de douze kilogrammes qui est, lui aussi, accompagné d'un certificat et porte les marques usuelles de fondeur. Elles sont obsolètes. Les risques de falsifications sont plus grands que sur les lingots, parce que les balances capables de contrôler au dixième de gramme près un poids de l'ordre de douze kilogrammes sont inaccessibles...
Les différentes qualités de lingots. Les lingots de fabrication française, même si la fabrication est récente, sont irréguliers, épais, portent des traces du moule et ont la forme d'une petite brique. Leurs titres de pureté et leurs poids varient dans les limites de la tolérance légale. En Suisse ou en Afrique du Sud, la fabrication des lingots d'or est beaucoup plus soignée, les poids sont rigoureusement exacts et identiques pour tous les lingots (1.000 grammes), le titre est toujours précisément de 995/1.000 et la forme est celle d'une petite plaque parfaitement régulière et lisse : on appelle ces lingots d'or des « plats ». Ils contiennent donc exactement 995 grammes d'or. Devant être importés officiellement puisqu'ils ne sont pas fabriqués en France, ils ont un surcoût et ne sont pas toujours disponibles immédiatement.
La monnaie, symbole ostentatoire
L'idée de frapper des pièces en métal précieux est née autour de la mer Égée vers 650 avant J.-C. Ces pièces, semble-t-il, avaient pour principal but de satisfaire l'ego des cités et de leurs dirigeants. Il en va ainsi des pièces en électrum frappées à Sardes par le roi Alyattès, qui régna sur la Lydie entre 610 et 560 avant J.-C. Ses pièces portaient son emblème. Elles pouvaient s'échanger comme des bijoux. Mais on ne tarda pas à trouver d'autres avantages comme de faciliter les échanges. Dès lors que leur valeur, était garantie par un roi ou une association de marchands, ces pièces pouvaient être échangées contre des marchandises.
La monnaie est introduite en Gaule au VIe siècle av. J.-C. par les Phocéens. Les monnaies sont alors en argent ou en bronze et se développent pour payer les soldats de métier et les tributs. La monnaie est ensuite utilisée pour les échanges commerciaux, elle se généralise à l'apogée des oppida. Plus tard, des monnaies d'or provenant du monde grec sont introduites en Gaule (les statères de Philippe II de Macédoine frappées entre 359 et 336 av. J.-C). Les premiers Gaulois à frapper des statères sont les Arvernes (IIe av. J.-C). Les Arvernes exploitaient les mines d'or en Limousin et en Auvergne, ils exerçaient une hégémonie sur tout le sud de la Gaule. La monnaie devient alors un instrument de pouvoir et de reconnaissance de la cité.
La fabrication de la monnaie d'or
Découper dans le métal une rondelle d'un poids déterminé appelée « flan ». Le métal est souvent un alliage.
Le flan est ensuite mis en forme par martelage. La frappe est faite à la main, pièce par pièce, à l'aide de coins en bronze qui portent en négatif l'image dessinée en positif sur la pièce. Le coin de l'avers (ou droit) est fixé à une enclume tandis que le coin de revers est fixé sur un poinçon mobile. On chauffe le flan avant de procéder à la frappe à l'aide d'un marteau. Les deux faces de la pièce sont donc frappées, estampillées en même temps. Le coin fixe s'use moins vite que le coin mobile, un coin droit peut frapper 10.000 à 16.000 pièces. Pour décrire une monnaie, on commence par la face où se trouve le symbole de l'autorité émettrice, on appelle cette face le droit (l'avers) même si cela ne correspond pas à la réalité de la frappe !
La monnaie, outil d'échange
Au début du IIIe siècle ap. J.-C, l'empereur Constantin impose le monométallisme avec une pièce en or, le solidus (massif, en latin), d'où nous viennent les mots sou mais aussi solde et soldat. Les premiers solidus sont frappés à Trèves en Rhénanie en 310. Leur circulation va perdurer en Europe pendant un demi-millénaire ! Après les troubles du haut Moyen Âge, Charlemagne, faute d'approvisionnement suffisant en or, doit se résigner à mettre en circulation une nouvelle monnaie de référence, le denier d'argent (de 1,36 g à 1,80 g d'argent). Le nouveau monométallisme entre si bien dans les mœurs qu'on utilise aujourd'hui encore le nom du métal en question, l'argent, comme synonyme de monnaie ou numéraire.
Dans la grande période d'expansion économique du Moyen Âge réapparaît la pièce d'or. La première est le florin de Florence en 1252. Vient ensuite le ducat de Venise. Saint Louis, pour faire bonne mesure, crée le tournois d'argent et l'écu, d'une valeur de 10 sous tournois. C'est seulement sous Louis XIII, en 1640, que naît le louis d'or.
Cette pièce émise initialement pour une valeur de 10 livres tournois, va devenir pour longtemps la monnaie française de référence. On continue à frapper des écus d'or jusqu'en 1654. Deux grandes familles de graveurs, les Warin, puis les Roettiers, vont apporter leur concours à la réalisation des louis.
La première monnaie internationale des temps modernes nous vient de Vienne. En 1750, pour renouer avec le succès du Reichsthaler de l'empereur Ferdinand 1er (1559), l'impératrice Marie-Thérèse de Habsbourg (Marie-Thérèse, impératrice romaine, reine de Hongrie et de Bohême, archiduchesse d'Autriche, duchesse de Bourgogne, comtesse du Tyrol) fait frapper un thaler en or à son effigie. L'or vient des Monts métallifères de Bohême. Le Maria Theresien Thaler (MTT) va très vite devenir une monnaie internationale très prisée dans les colonies espagnoles et anglaises d'Amérique, et jusqu'en Afrique orientale.
Le 5 décembre 1360, à Compiègne, le roi Jean II crée le « franc », de même valeur que la monnaie existante, la livre tournois. Jean II le Bon a été fait prisonnier à la bataille de Poitiers. Le roi anglais Édouard III, lui réclame une énorme rançon environ 12,5 tonnes d'or. Le royaume est ruiné, Jean « vend » sa fille Isabelle contre 600.000 livres au riche duc de Milan, Galéas Visconti. Sur le chemin du retour, à Compiègne, il institue de nouvelles taxes dont la gabelle qui va devenir incontournable et très impopulaire et crée le « franc ». La nouvelle pièce commémore sa libération (franc et affranchissement sont synonymes de libre et libération).
La Banque de France est créée par Napoléon Bonaparte le 18 janvier 1800 (28 nivôse an VIII). Cette initiative du Premier Consul, à peine installé au pouvoir, fait suite à une proposition du financier Suisse Perregaux qui fonde alors à Paris une banque de dépôts. Avec un groupe d'amis banquiers, il propose au Premier Consul d'octroyer à son établissement l'autorisation d'imprimer à nouveau des billets de banque. C'est ainsi qu'est créée par décret la Banque de France.
Comme métaux monétaires, on utilise des métaux (nobles) précieux. Ces métaux monétaires servent - conformément à un accord international - de contre-valeur pour le papier-monnaie. Ces métaux - la plupart du temps l'or - sont conservés en lingots dans les banques nationales. Environ la moitié de tout l'or se trouve dans des coffres bancaires. Les lingots entreposés doivent contenir de l'or possédant une pureté minimale de 99,6 %. Des pièces en or contiennent en général encore 10 % de cuivre, étant donné que de l'or pur est trop tendre et par conséquent n'est pas approprié comme matériau pour de la monnaie.
Petit lexique commercial de l'or
- Aloi : titre légal d'un article d'orfèvrerie, d'une monnaie.
- Carat : mesure utilisé du Moyen Âge et jusqu'à la fin de l'Ancien Régime pour indiquer le titre de l'or. Il caractérise la partie d'or fin représentant le 1/24e de la masse totale d'un alliage. Par exemple : l'or à 18 carats, cela veut dire que pour 24 parts de métal on a 18 parts d'or. L'or pur est donc de 24 carats.
- Denier : unité de poids utilisée pour l'argent et l'argenterie, valant le 1/192e du marc.
- Différent : il s'agit d'une petite marque apposée depuis 1838 par le bureau de contrôle français.
- Poinçons de charge et de décharge : poinçons certifiant que l'impôt a été payé sur l'objet. Celui de charge est appliqué lorsque la pièce est ébauchée. Celui de décharge est apposé une fois la pièce terminée et l'impôt payé. Ces poinçons ont été institués en 1672.
- Poinçon de jurande (appelé aussi poinçon de la Maison commune ou poinçon de date) : poinçon apposé par les jurés-gardes, témoignant de la qualité du métal employé. Il consiste en une lettre-date qui change à chaque année.
- Poinçon de maître : poinçon qui identifie l'orfèvre.
- Poinçon de recense : poinçon créé, en 1722, pour contrecarrer les problèmes de fraudes et de vols de poinçons. Lorsqu'une recense était prescrite, les poinçons anciens perdaient toute valeur. Deux lois de recense furent promulguées en 1809 puis en 1819.
- Titre : il indique le rapport de la masse de métal fin à la masse totale de l'alliage. Pour l'or, on définit le 1er titre à 920 parties d'or pour 80 de cuivre, le 2e titre à 840 parties d'or pour 160 de cuivre et le 3e titre à 750 parties d'or pour 250 de cuivre (le tout avec une tolérance de trois millièmes).
Les globules à la croix de Saint-Denis–lès-Sens… le trésor de l'autoroute
Les découvertes archéologiques faites lors des fouilles de l'autoroute A5 sont nombreuses (d'après un article de Archeologia, HS No3H), le cas du trésor de Saint-Denis-lès-Sens est particulier. Les 242 pièces d'or recueillies dans un vase en céramique grise enfoui dans le trou d'un poteau d'une grande maison constitue le plus gros trésor de ce type recueilli à ce jour.
Ces pièces datées de 60 av. J.-C environ ont toutes la même forme : elles sont constituées de deux parties rondes plus ou moins bien assemblées dont l'une porte une croix. L'or dont elles sont faites contient de l'argent et du cuivre et la teneur en or varie de 56 % (monnaies rondes) et 84 % (monnaies plates). Il semble qu'elles furent fabriquées par les Sénons - hypothèse la plus courante - et leur comparaison avec les l'or des Ambiens dans deux trésors permit de les dater du Ier siècle av. J.-C. Si l'enfouissement de ce trésor, représentant une somme énorme pour l'époque, est manifestement intentionnel, toute autre considération sur les intentions est actuellement vaine par manque d'informations.
Le secret de l'or britannique… une petite histoire de la grande Histoire
Le 1er juillet 1940, une cargaison de poisson classée « très secret » est arrivée au port de Halifax. Que pouvait donc avoir de si particulier cette cargaison de poisson ? « Fish » (poisson, en anglais) était en fait le nom de code d'un cargo qui contenait des réserves d'or et des biens précieux appartenant à la Grande-Bretagne.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les richesses de la Grande-Bretagne ont secrètement été placées dans des caisses et envoyées de l'autre côté de l'océan Atlantique. La présence de nombreux sous-marins allemands, disposés à couler toute embarcation se trouvant sur leur passage, rendait cette opération très risquée. Les biens précieux ont été divisés en plusieurs cargaisons, et chacune est arrivée à destination sans encombre. Pendant toute la durée de la guerre, on a conservé les lingots et les pièces d'or dans les chambres fortes de la Banque du Canada, sur la rue Wellington, à Ottawa. Les biens précieux ont été verrouillés dans une voûte souterraine, au troisième sous-sol de l'édifice de la compagnie d'assurance Sun Life à Montréal, et des policiers de la GRC surveillaient l'endroit en tout temps. Les 5.000 employés de la Sun Life n'ont jamais su que ces richesses étaient entreposées juste au-dessous de leur lieu de travail. Bien que des centaines de personnes aient participé à cette opération, pas même un seul élément des cargaisons n'a disparu. Et même si personne n'a eu à faire serment de garder le silence, aucun renseignement n'a jamais été dévoilé
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